« La République démocratique du Congo devrait porter plainte auprès de la Cour internationale de Justice pour non-respect par le Rwanda de sa frontière, » a déclaré vendredi l’ambassadrice de Belgique au Congo lors d’une réunion visant à évaluer l’aggravation de la crise dans l’est du Congo.
La RD Congo a du mal à repousser les rebelles du M23 depuis qu’ils ont lancé une offensive de retour dans l’est déjà agité en 2022. Les combats ont déplacé 738 000 personnes supplémentaires au cours des seuls trois premiers mois de cette année, selon l’agence humanitaire des Nations Unies OCHA.
Le gouvernement congolais, les responsables de l’ONU et les puissances occidentales, dont les États-Unis et la Belgique, ont accusé le Rwanda de fournir un soutien au M23 – notamment en termes d’armes et de soldats – ce que le Rwanda a nié à plusieurs reprises.
Lors d’une réunion des envoyés étrangers à Goma, dans l’est du pays, l’ambassadrice de Belgique au Congo, Roxane de Bilderling, a déclaré qu’il fallait faire davantage pour demander des comptes au Rwanda.
« Une autre façon d’exercer des pressions serait que le Congo dépose une plainte auprès de la Cour internationale de Justice pour non-respect des frontières internationales », a-t-elle déclaré, faisant référence au Rwanda.
L’armée rwandaise a à son tour précédemment accusé le Congo d’armer et de combattre aux côtés d’un autre groupe rebelle, les Forces de libération du Rwanda (FDLR).
Ce conflit fait partie des longues retombées du génocide de 1994 au Rwanda. Le groupe M23 est dirigé par des Tutsis, tandis que les FDLR sont composés de Hutus.