Le président déchu du Gabon, Ali Bongo, et deux de ses fils ont entamé une grève de la faim. Ils expriment leur mécontentement après les allégations selon lesquelles son épouse Sylvia et son fils Noureddin auraient été soumis à « des actes de torture et de barbarie en prison », affirment les avocats de la famille.
M. Bongo a été renversé lors d’un coup d’État militaire en août de l’année dernière, peu après avoir remporté une élection présidentielle contestée. Il est alors confiné dans sa maison de la capitale, Libreville, avec deux de ses fils, Jalil et Bilal.
La junte au pouvoir a également placé son épouse Sylvia Bongo et son fils aîné Noureddin en prison, en attendant leur procès pour corruption.
Dans un communiqué publié mardi, les avocats de la famille Bongo ont affirmé que Noureddin avait été « torturé à plusieurs reprises, battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté et électrocuté avec un pistolet Taser ».
Ils affirment en outre que Sylvia a été battue, étranglée et forcée d’assister aux tortures de Noureddin.
Les avocats de la famille affirment avoir également déposé une plainte auprès du tribunal judiciaire de Paris, une semaine avant la visite en France du chef de la junte gabonaise, le général Brice Oligui Nguema.