L’ancien ministre gambien de l’Intérieur, Ousman Sonko, a été condamné à 20 ans de prison par un tribunal suisse pour crimes contre l’humanité commis sous le président Yahya Jammeh.
Ousman Sonko a fui vers la Suisse en 2016 et a demandé l’asile, peu de temps avant que M. Jammeh ne soit démis de ses fonctions.
Des organisations non gouvernementales ont présenté des preuves des atrocités commises contre les opposants politiques de l’ancien président.
Un procureur a déclaré que M. Sonko avait été reconnu coupable de meurtres, de torture et de séquestration.
Philip Grant, directeur exécutif de Trial International, l’ONG qui a déposé la plainte pour l’arrestation de M. Sonko, a déclaré sur X que la condamnation « envoie un message retentissant contre l’impunité ».
Lors d’une précédente audience, l’avocat de M. Sonko avait déclaré qu’il n’était pas responsable de ce qui s’était passé.
La Suisse a jugé cette affaire en vertu du principe de compétence universelle, qui permet aux pays de poursuivre des personnes pour des crimes commis ailleurs.
M. Sonko est le plus haut responsable gouvernemental jamais poursuivi en vertu de ce principe en Europe.
M. Jammeh, qui vit en exil en Guinée équatoriale, a également été accusé de violations des droits humains.