Les dirigeants de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont renoncé à leur annonce initiale selon laquelle ils se rendraient au Togo « en raison de la gravité des réformes constitutionnelles controversées que le gouvernement envisageait d’introduire ».
Ces propos faisaient partie d’un communiqué de presse publié lundi sur X puis supprimé mardi.
Il a été remplacé par un nouveau communiqué de presse, qui le qualifiait plutôt de simple « mission d’information » et insistait sur le fait que les délégués de la Cedeao « ne s’engageraient dans aucun autre processus comme indiqué dans un précédent communiqué de presse, qui a été retiré ».
L’opposition togolaise a dénoncé un projet de nouvelle constitution comme une prise de pouvoir, destinée à prolonger le règne du président Faure Gnassingbé.
Les réformes verraient ce pays d’Afrique de l’Ouest passer d’un système présidentiel à un système parlementaire. Mais l’opposition affirme qu’il s’agit d’une ruse pour maintenir M. Gnassingbé – déjà dans son quatrième mandat – au pouvoir.
La Cedeao, quant à elle, subit une pression considérable après l’échec des récents efforts diplomatiques visant à ramener les juntes militaires naissantes de la région à la démocratie.