Un groupe d’associations de défense des droits civiques et des droits de l’homme au Kenya a demandé des excuses au chef de la police du pays, après que celui-ci s’est engagé à prendre des mesures contre les agents de santé en grève.
Les médecins des hôpitaux publics du Syndicat des médecins pharmaciens et dentistes du Kenya (KMPDU) sont en grève depuis un peu plus d’un mois, invoquant des griefs tels que le non-paiement des arriérés de salaires et les retards du gouvernement dans le déploiement des internes en médecine.
Les cliniciens – qui sont moins qualifiés que les médecins mais ont des responsabilités similaires – ont également démissionné.
L’inspecteur général de la police Japhet Koome a accusé dimanche les agents de santé d’être « une nuisance publique » en bloquant les routes et en sifflant lors des manifestations, « provoquant ainsi un inconfort aux patients hospitalisés et au grand public ».
« Nous disposons d’informations selon lesquelles des non-médecins ayant l’intention de semer le chaos et la terreur dans la population ont l’intention de se joindre aux cortèges en cours, une démarche qui constitue une menace pour la sûreté et la sécurité publiques », a-t-il déclaré, ajoutant que la police « a reçu pour instruction faire face à de telles situations avec fermeté et détermination ».
Le KMPDU et huit groupes de défense des droits civils et humains ont exigé que M. Koome se rétracte et s’excuse pour ses déclarations, sinon ils engageraient des poursuites judiciaires contre lui.
Ils se sont également engagés à tenir M. Koome personnellement responsable de tout préjudice causé aux travailleurs de la santé qui manifestent lors des piquets de grève.