La junte au pouvoir au Niger a redoublé d’exigences pour le retrait des troupes américaines, portant ainsi un coup dur aux intérêts sécuritaires de Washington au Sahel.
Le mois dernier, le chef militaire, le général Abdourahamane Tiani, a ordonné aux troupes américaines de partir après avoir mis fin à un accord militaire.
Au moins 650 militaires américains sont stationnés au Niger pour surveiller les activités djihadistes.
Dans un communiqué publié dimanche, la junte nigérienne a déclaré qu’elle n’avait pas bénéficié de l’accord militaire américain car il « s’est avéré être un marché de dupes ».
Il a accusé les États-Unis d’exploiter le Niger, de s’ingérer dans ses affaires intérieures et de chercher à contrôler ses relations extérieures.
» Comment peut-on parler des intérêts du Niger, quand les Américains stationnés ici refusent de nous fournir les coordonnées des bases des terroristes qui nous pleurent quotidiennement ? » dit le communiqué.
« Comment pouvons-nous parler des intérêts du Niger alors que les États-Unis d’Amérique ne versent pas un seul kopeck [unité monétaire russe] au Niger pour le stationnement de ses forces sur notre territoire ?
Le Département d’État américain et le Pentagone ont minimisé le rejet de l’accord militaire par le Niger, affirmant que les pourparlers entre les deux pays se poursuivaient.
La junte militaire du Niger semblait initialement avoir une position favorable à l’égard des États-Unis, mais s’est tournée vers la Russie après avoir rompu ses liens avec la France l’année dernière.
